Le sentiment qui m’habite est sincère
Aussi profond que les failles de la terre
Jusqu’ici je ne fus qu’une autre page arrachée
Au registre du temps. De l’histoire, naufragé
En ces nuits obscures perforées de lucioles
Le silence se faisait plus bruyant que la parole
Puis le verbe Diopien dans sa profonde inspiration
Fut l’éveil spirituel qui féconda ma génération
Un vent de vérité balaya ma prison de verre
Inonda mon âme de la mémoire de mes pères
Moi, le fils adoptif de la montagne Pelée
Je me tournais vers Kemet
Souche de toute humanité
D’une Egypte antique
Ô combien négroïde
Flamboyance mathématique
Accoucheuse de pyramides
Naquirent les fondements de toutes civilisations
Les sciences portées jusqu’au sommet de l’érudition
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