heart jeté

mercredi 30 juillet 2025


 
Prenez si vous aimer




La nuit n’est plus pénible.
Enveloppée dans les nuages
elle se remet du jour et de la tristesse
dans son sillage, les orages blessent
se défient les oiseaux volages
sombres et volubiles.


 

Pourtant c’est bien là que l’on rêve
c’est dans cet air, que se jouent les meilleures trêves
qui apaisent et qui intègrent.
Les éclaircies ne se voient guères
mais il est sûr qu’elle sourit.
Dans le jour se cache la belle nuit.


 











Un ti cado pour ceux qui aime Un ti cado pour ceux qui aime

dimanche 27 juillet 2025


 

Penez si vous aimer


Poème

Va, ne nous plaignons pas de nos heures d'angoisse. Un trop facile amour n'est pas sans repentir ; Le bonheur se flétrit, comme une fleur se froisse Dès qu'on veut l'incliner vers soi pour la sentir. Regarde autour de nous ceux qui pleuraient naguère Les voilà l'un à l'autre, ils se disent heureux, Mais ils ont à jamais violé le mystère Qui faisait de l'amour un infini pour eux. Ils se disent heureux ; mais, dans leurs nuits sans fièvres, Leurs yeux n'échangent plus les éclairs d'autrefois ; Déjà sans tressaillir ils se baisent les lèvres, Et nous, nous frémissons rien qu'en mêlant nos doigts. Ils se disent heureux, et plus jamais n'éprouvent Cette vive brûlure et cette oppression Dont nos cœurs sont saisis quand nos yeux se retrouvent ; Nous nous sommes toujours une apparition ! Ils se disent heureux, parce qu'ils peuvent vivre De la même fortune et sous le même toit ; Mais ils ne sentent plus un cher secret les suivre ; Ils se disent heureux, et le monde les voit !




Prenez si vous aimer











mercredi 23 juillet 2025



 
Prenez si vous aimer



 


Tu me parles du fond d’un rêve

Comme une âme parle aux vivants.
Comme l’écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.

Je suis l’algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l’ombre
Couvre sans éteindre son coeur.

Mon esprit ressemble à cette île,
Et mon sort à cet océan ;
Et je suis l’habitant tranquille
De la foudre et de l’ouragan.

Je suis le proscrit qui se voile,
Qui songe, et chante, loin du bruit,
Avec la chouette et l’étoile,
La sombre chanson de la nuit.


 





Prenez si vous aimer





Prenez si vous aimer



       Prenez se que vous voulez Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’...